Saturday, January 24, 2009

 

Mon mariage le 21 mars 2008 avec Delphine Vos

MARIAGE DE DELPHINE VOS ET HENRI-JACQUES CITROËN

RECEPTION AU POLO DE PARIS
le 21 mars 2008

Discours d’Henri-Jacques

Sur une jolie plage de Bretagne, la marée est haute ou, peut-être, basse. Une petite fille joue dans le sable avec son frère. Elle rie. Elle joue avec son seau et son râteau. Un petit garçon s’approche et lui propose de faire des pâtés avec elle. Elle accepte. Sa vie vient de changer.
« Le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne l’attend pas », dit l’écrivain Tahar Ben Jelloun.
La petite fille, c’est Delphine, le frère c’est Frédéric, le petit garçon c’est Eric Béhard.
Les années passent et, chaque été, Frédéric et Delphine retrouvent Eric sous les pavés. Pardon, sur la plage pour ceux qui n’ont pas vécu Mai 68.
Un jour, Eric, devenu adulte, invite Delphine et Frédéric au Venezuela où il vit depuis longtemps. Sur son grand voilier, il les emmène sur l’archipel paradisiaque de Los Roques. Sur une des îles, écrasées par le soleil, il retrouve un ami, Carlos Valedon et tous sympathisent.
Carlos, avocat connu, a beaucoup d’amis et, parmi eux, ou plutôt, parmi elles, une personne : Marieugénie Cruz.
Marieugénie se rend en France et, suivant la recommandation de Carlos Valedon, contacte Delphine et Frédéric, qui deviennent ses amis. Fin du premier épisode.
Deuxième épisode. Marieugénie a été mon assistante à mes débuts professionnels et je l’avais perdue de vue. En 1998, mille neuf cent nonante huit, pour que mon témoin Walter, qui est suisse, comprenne, je la retrouve par hasard et nous nous racontons nos vies. Elle, à la recherche de l’homme parfait et moi de la femme idéale. Je lui décris la femme de mes rêves. Elle m’écoute avec attention puis me dit, avec une grande assurance : je peux te présenter cette femme idéale car je la connais ! Elle vit à Paris.
Donne-moi vite son numéro de téléphone car je pars pour la France dans quelques jours. Pas de chance, elle ne retrouve pas le numéro de téléphone ! Dit-elle ! Je retourne en France en mars et toujours pas de téléphone. Voyage suivant en juin : enfin elle me donne le téléphone !
J’appelle la belle inconnue. Voix sympathique, ton accueillant. Elle me donne un rendez-vous pour le lendemain au Barclays, au Rond-Point des Champs-Elysées. Mais, pourquoi me donne-t-elle un rendez-vous devant une banque, me dis-je ? En fait, c’était le bar Barclays.
J’arrive. Je la vois. Elle me sourit et je me dis : Marieugénie m’a bien compris ! En plus, cela rime. Elle me plait bien, cette nana. Même beaucoup. Elle a l’air intelligente, elle est journaliste (j’aime bien les journalistes car ils sont curieux et jouent avec les mots), elle est jolie, elle est élégante, elle a l’air décidé avec son look d’exécutive un peu « chienne de garde ». Sortons vite le manuel du séducteur ! Je crois que je lui ai un peu plu ce jour-là.
Il a fallu que j’attende une semaine avant de la revoir car elle partait pour un long weekend. Trop longue cette attente. Enfin, diner dans un joli restaurant. Cette fois, j’ai appliqué le traité du séducteur déterminé. Notre histoire dure depuis presque 9 ans.
Certains font connaissance, se plaisent et se marient deux mois après ! Nous, il nous a fallu 9 ans.
Mais avoir attendu 9 ans comporte un énorme avantage : nous ne serions pas si nombreux ce soir, nous n’aurions pas la chance et le plaisir d’être si bien entourés lors de cette célébration, si nous nous étions mariés au début de nos amours. En effet, pendant ces 9 années, des amitiés nouvelles, solides, se sont créées, en particulier au Venezuela, et la plupart de ces amis sont ici ce soir. Se trouve, en particulier, la « dream team » de nos expéditions !
- Pascale Aublin, l’amoureuse de l’Asie ;
- Susanne et Eric Doulat, l’alliance franco-allemande parfaite ;
- Christine et Michel Fourré, toujours si chaleureux mais soyez gentil avec lui car il a été champion d’Europe de karaté !
- Martine et Jean-Marie Guillermou, toujours contents et si hospitaliers,
- Jean-Michel Gires, le maître de l’environnement et des reflets pris en photo,
- Evelyne et Jean-Marie Hilaire, la bonne humeur et la générosité en personne !
- Sophie et Elias Kassis, la gentillesse personnifiée,
- Martine et Pierre-Jean Vandoorne, des passionnés de l’Amérique Latine et des animateurs hors pair ; Pierre-Jean nous a virtuellement marié lors d’une fête à Caracas lorsqu’il y était ambassadeur mais il parait que cela ne valait pas !
Je regrette que mon ami Laurent Aublin, qui nous a reçu avec tant de délicatesse et d’élégance, avec sa chère Pascale, dans sa résidence de l’Ambassade à Bangkok, soit absent mais il est, hélas, atteint d’une maladie très grave qui me fend le coeur.
Avec ces amis, nous avons partagé tant de moments de plaisir, d’émotions, dans les diners en ville, les réceptions à l’Ambassade, sur les plages et, en particulier, lors de nos expéditions dans la Nature vierge et magnifique du Venezuela ! Avec certains, nous avons vécu des moments de grandes tensions lors de tous ces événements politiques déclenchés par la Révolution bolivarienne : je pense en particulier à nos ambassadeurs Laurent Aublin et Pierre-Jean Vandoorne, et aux président successifs de Total Venezuela, Jean-Michel Gires, Jean-Marie Guillermou et Georges Buresi, mes amis tous présents ce soir avec leurs chères épouses Marie-Hélène, Martine et Annie. Annie, la gentillesse tranquille.
A propos, bon anniversaire, Marie-Hélène ! On va s’occuper de toi dans un instant …
Trois nouveaux amis rencontrés à Paris. Je salue la présence de Marie Sénéchal, mon avocate favorite, pleine d’humour et de vie, qui a accepté d’être ce soir la maitresse de cérémonie, et de son cher Jean-Michel Riera, photographe et grand connaisseur des mondes rarement fréquentés par le commun des mortels. Et aussi celle de Rodolphe Juy-Birman, un redoutable procureur qui déborde d’humour !
Merci à Nuria Béhard, la promotrice du bikini, elle vous expliquera, et à Titina Valedon, la reine du bijou, elle vous expliquera aussi, et à Guadalupe Voegeli, l’épouse de mon témoin, d’être parmi nous.
Je salue la présence des Piltant, Léa et Henri, les princes de l’immobilier, des amis qui ont vécu longtemps au Venezuela, et que j’ai retrouvés à Paris au cours de ces fameuses 9 années.
Merci à mon ami Gilles de Juvigny d’être venu, lui qui dirige l’entreprise des engrenages créé à l’origine par mon grand-père André Citroën en 1901.
Je salue la présence de Laurence Duval, une de mes conseillères sentimentales, et de son mari Lionel, et aussi celle d’Arnaud Nourry, qui inonde le monde de livres. Il vous expliquera.
Je regrette l’absence, ce soir, de mes grands amis, restés au Venezuela : mes conseillères sentimentales Maria Antonia Dolman, Lucy Keme et Virginia Vivas et ceux que je considère comme des frères : Philippe Toledano, Alexis Matheus et Maximo Dolman. Mes amis Lellouche. Les Debertrand qui n’ont pas pu venir de Lybie. Et aussi mes chers Tom et Gloria Ronai, qui résident aux Etats-Unis. Je regrette l’absence de mon amie Francine Dubédat retenue dans sa chère Alsace et de Marc-Olivier Laurent, mon compagnon d’études qui a été mon modèle intellectuel ! Et bien sûr de Marieugénie Cruz qui m’a fourni LE numéro de téléphone qui a tout changé.
L’enfant qui sommeille en moi a été fasciné par une rencontre avec quelqu’un ici présent : il s’agit de Michel Bernard, un ancien du GIGN qui a participé à toutes les opérations que vous avez pu suivre dans les médias et qui a eu le privilège de côtoyer, dangereusement, le commandant Massoud dans les montagnes de l’Afghanistan. Le pauvre Michel, je le harcèle de questions sur la vie, la mort, la cruauté, le courage, les techniques de combat, et comme il aime converser, il me répond. Merci d’être venu avec ta chère épouse Patricia que tu aimes depuis ton enfance !
Merci à tous ces amis d’être venus ! Que ceux qui n’ont pas été mentionnés me pardonnent. Je ne vous connais pas tous mais ce sera chose faite à la fin de cette fête.
Quel plaisir aussi de retrouver tous ces membres de ma famille qui ne se regroupent que trop rarement !
La présence de Suzanne Calmel m’enchante : c’est elle qui a permis à mon père de vivre un veuvage heureux. Cette amie de cœur de mon père, dont la gentillesse est légendaire, est comme une mère pour nous. C’est aussi notre fournisseur attitré de macarons !
Mon père aurait aimé être ici ce soir, lui qui était un fan inconditionnel de Delphine qu’il voulait, ardemment, que j’épouse. J’ai une pensée émue pour ma chère mère, une animatrice hors pair qui adorait ses enfants. Elle me disait toujours : « Avant d’épouser la fille, regarde bien comment est sa mère ». J’ai regardé et je peux vous dire qu’elle est très bien la belle-mère, chère Marie-Pierre ! Une jeunesse de corps et d’esprit qui fait plaisir !
J’ai une pensée pour le père de Delphine, Jacques, qui était un bon vivant et qui me disait, avec son humour bien particulier : « Mon pauvre ami, quand vous vous marierez, c’est là que vos ennuis commenceront ! ». Bien noté. Si, à partir de lundi prochain, ça ne va pas, je vous appelle les uns et les autres… Et je me plaindrai à mes conseillères sentimentales.
Avec ce mariage, se scelle l’union entre deux familles d’origine hollandaise, les Vos et les Citroën. L’alliance du renard (« vos » en hollandais) et du citron. C’est aussi l’union entre une famille minuscule et une famille nombreuse. La famille Vos n’est, en effet, composée au total que de 5 personnes, 4 filles et un garçon. Pas une personne de plus. Marie-Pierre, Delphine, Frédéric et sa fille Clara, et la cousine Christine, si cultivée, vivante et dynamique, ici présente. Mais aussi, depuis peu, Anne, l’épouse de Frédéric. La famille Citroën, celle qui descend directement d’André Citroën, est proche de la trentaine de membres.
Je salue la présence de mes chers enfants Charles-Henri, Clémentine et Anne-Rosalie, en espérant que le prochain grand rassemblement de la famille et des amis se fera à l’occasion du mariage de l’un d’eux. Je pense aux deux grands car Anne-Rosalie est encore trop jeune ; pourtant, c’est elle la seule qui semble très amoureuse ; son amoureux, Nicolaï, est d’ailleurs ici. Avec mon mariage, j’espère vous montrer la voie.
Je salue la présence de mes chers frères Philippe et Bernard, de Bernard au raffinement dans toute sa splendeur, de ma belle-sœur Victoire, toujours si gentille, et de mes neveux Charles-André, dont j’ai apprécié le calme face aux crocodiles de la jungle vénézuélienne, et de la si mignonne Laeticia pour qui le golf n’a plus de secret.
Je salue mes cousins germains avec qui nous avons partagé une enfance heureuse : André, mon complice de toujours, Jean, le grand collectionneur d’art africain, René avec qui mes conversations ont toujours été infinies, et Claire, dont je me sens très proche depuis une fameuse beuverie en Hongrie quand nous étions adolescents, Jean-Marc Péquignot le mari sympa de Claire, et ma chère nièce Donine de Saint-Sauveur, qui est ma confidente de toujours.
Merci aux Vesval, Babeth, la droguée au chocolat que je satisfais avec des livraisons périodiques de chocolat vénézuélien, et Bruno, le roi des assurances, et aux Mestre, Marie-Hélène et Michel, toujours si agréables et hospitaliers, merci d’être ici ce soir. Merci Tristan, mon neveu et filleul, d’être venu avec ta jolie épouse Y-Lan. Salut à mon neveu Alexandre !
Je salue la présence des témoins de Delphine, Véronique et Nathalie, qui forment un trio infernal de copines coquines et fumeuses invétérées. La première s’est mariée l’année dernière avec Axel, Delphine maintenant, le tour de Nathalie est attendu !
Je remercie mes témoins Chantal Nemes-Mercier et Walter Voegeli de m’accompagner dans le démarrage de cette expédition qu’est le mariage. Chantal, la douceur en personne, est mon amie de toujours ! C’est elle qui produit le vin de Bourgogne servi ce soir ! Walter, qui est venu spécialement du Venezuela, est un « grand suisse » qui est tout simplement mon ami : j’apprécie sa conversation, son goût pour la gastronomie, son sens de l’humour, parfois sarcastique, son dynamisme, sa sympathie et sa relative indiscipline lors de nos expéditions dans les contrées sauvages de l’Amazonie.
Last but not least, je salue la présence de Delphine sans laquelle ce mariage n’aurait pas pu avoir lieu ! Ca c’est une tautologie !
Grâce à elle, j’ai découvert divers univers. J’ai découvert la Bretagne qui n’était pour moi qu’une vue de l’esprit : le nez de la France sur les cartes de la météo qui y signale toujours du mauvais temps et où, par conséquent, personne ne va ! J’ai découvert la bonne bouffe (grâce à ses parents plus que grâce à elle), les vrais apéros à la française et les festins d’huitres. J’ai découvert une fille avec qui c’est un plaisir de voyager car elle est toujours intéressée et contente. C’est une fille qui fait rire et qui aime rire et, en plus, elle apprécie mon humour ! Elle est sportive. C’est une imitatrice hors pair : écoutez-la parler avec l’accent marseillais, elle peut rivaliser avec Jean-Marie Hilaire dont c’est l’accent naturel. C’est une fille intelligente avec qui il est bon de converser.
C’est une fille que tout le monde aime et apprécie. Et si je l’aime, sachez que ce n’est pas pour m’aligner sur la majorité. C’est, tout simplement parce que je l’aime.
« Là où l’on s’aime, il ne fait jamais nuit », dit un proverbe africain.
Merci, Delphine, d’avoir prêté ton râteau et ta pelle à Eric !

Comments:
Hola Henri-Jacques, je découvre avec plaisir le récit de ton mariage, que de bons souvenirs. Vous nous manquez déjà à Caracas!
 
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