Saturday, March 26, 2011

 

Livre de photos : "Les Croisières Vertes Citroën"

Delphine Citroën a réalisé un livre sur les "Croisières Vertes Citroën" en reprenant les meilleures photos prises par Henri-Jacques Citroën lors des expéditions qu'il a organisées dans la splendide Nature sauvage du Sud du Venezuela (Amazonas et Gran Sabana), entre 2000 et 2007.
Ce livre est disponible en se connectant au site : http://www.photoways.com/1x85F1B4/creation/679695148?cid=mservsharcre

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Sunday, October 17, 2010

 

CCEF

CONSEILLER DU COMMERCE EXTERIEUR DE LA FRANCE

Elu président de la Section Venezuela des CCEF en novembre 2009

"Dans un pays en pleine évolution politique et sociale, faire de cette Section le fer de lance de la présence industrielle et commerciale de la France au Venezuela ..."

 

Documentaire sur André Citroën et la société Citroën


PARTICIPATION AU DOCUMENTAIRE
REALISE PAR "LABEL IMAGE"
POUR LA TV "PLANETE"
ET DIFFUSE LES 7, 8 ET 10 OCTOBRE 2010




 

Commémoration des 75 ans de la mort d'André Citroën

COMMEMORATION DES 75 ANS DE LA MORT D’ANDRE CITROËN
ET DES 150 ANS DU 15e ARRONDISSEMENT DE PARIS

(25 et 26 septembre 2010)

Discours d’Henri-Jacques Citroën

(avant la remise des prix du concours d’élégance d'anciennes voitures Citroën, organisé dans l’enceinte du Parc André-Citroën)


Monsieur le Député-maire Philippe Goujon,
Nous vous remercions d’assister à cette commémoration : votre présence nous honore.
Je salue la présence de :
* Jean-François Soyez qui a pris l’initiative d’organiser la commémoration des 75 ans du décès de mon grand-père André Citroën, anniversaire qui coïncide avec celui des 150 ans du 15e arrondissement ;
* des présidents et membres de toutes ces associations de passionnés de la marque Citroën, qui m’ont toujours impressionné par leur attachement à la mémoire d’André Citroën et par la beauté de leurs voitures qu’ils rénovent, qu’ils soignent, qu’ils caressent, qu’ils montrent, qu’ils conduisent avec enthousiasme et fierté ;
* Olivier de Serres, qui peut être qualifié d’historien-en-chef de Citroën, dont les ouvrages sur la DS et la Traction Avant sont des bibles ;
* Denis Huille, le directeur du Patrimoine de la société Citroën qui a contribué au succès de cette manifestation ;
Aujourd’hui, la famille Citroën est bien représentée : mon frère Bernard, mon cousin André de Saint-Sauveur, mes enfants Charles-Henri, Clémentine et Anne-Rosalie, et mon épouse Delphine.
Mesdames, Messieurs, mes amis,
Installés dans ces voitures exceptionnelles, nous venons de défiler, dans les rues si animées du 15e arrondissement. Quel beau défilé ! Que de sourires des passants ! Pour redonner le sourire à la France et aux Français, il faudrait faire circuler en permanence de vieilles Citroën dans les rues de toutes les villes !!!
Bravo à tous les participants à ce concours d’élégance ! Quelles originales et splendides tenues vestimentaires nous avons pu observer ! Leurs voitures sont si belles qu’elles donnent l’impression de sortir de l’usine, d’une usine qui les aurait fabriquées sur mesure. Leurs voitures semblent avoir été décorées par des artistes.
Vous, les collectionneurs de ces objets d’art que sont ces vieilles Citroën, contribuez à rappeler au monde l’excellence et la créativité de cette entreprise qui a marqué l’industrie automobile mondiale au cours des 91 années de son existence. 91 ans déjà ! En effet, la production d’automobiles commença en 1919 ; elle commença ici, dans le 15e arrondissement.
Citroën et le 15e arrondissement sont ainsi associés depuis longtemps.
Avant de fabriquer des voitures, André Citroën fabriqua des obus, dans des quantités qui permirent à la France de faire jeu égal avec l’ennemi pendant la 1ère guerre mondiale. Exaspéré par le manque relatif de munitions des Français, il proposa au gouvernement de construire une usine d’obus. En 1915, il construisit l’usine de Javel dans un délai record : en moins de 6 mois, elle put commencer la production d’obus à grande échelle.
Au sortir de la guerre, il lui fallut transformer l’usine : avec son expertise d’industriel spécialisé dans la fabrication d’engrenages à chevrons (c’est la forme de leur denture qui donna plus tard le logo de Citroën) et aussi grâce à son expérience de cadre dirigeant des automobiles Mors, il décida de se lancer dans la fabrication de voitures, de voitures accessibles à toute la population. Ce fut le début d’une épopée exceptionnelle qui commença en 1919 et se termina en 1935, lorsqu’il mourut de maladie.
En 16 ans, il créa toutes sortes de voitures qui marquèrent leur temps, depuis la Type A, le 1er modèle proposé, en passant par la Rosalie et la fameuse Traction Avant.
Il inventa le marketing moderne :
* ainsi, il créa un réseau de concessionnaires, très organisé et présent partout, avec un service après-vente dont les règles de fonctionnement s’appliquent encore aujourd’hui ;
* il imagina des campagnes de publicité qui trouvèrent leur point culminant dans le panneau le plus grand de l’histoire : le nom Citroën accroché en lettres de lumière sur les 300 mètres de la Tour Eiffel, pendant des années ;
* il mit en place des opérations géniales de relations publiques telles que les fameuses Croisière Noire (la traversée de l’Afrique en autochenilles) et Croisière Jaune (la traversée de l’Asie, du Liban jusqu’en Chine, en passant par l’Himalaya et le désert de Gobi), qui ont été des aventures fabuleuses, périlleuses, mais aussi des expéditions scientifiques reconnues.
Il créa une politique sociale, elle aussi d’avant-garde, dont les travailleurs de l’usine de Javel ont bénéficié bien avant le Front Populaire : soins médicaux, cantines, 13e mois, crèche pour les enfants.
André Citroën, un visionnaire, un précurseur dans tant de domaines !...
C’était un homme chaleureux, d’une grande joie de vivre, plein d’humour et de générosité. Une anecdote me vient à l’esprit pour le montrer. André Citroën adorait le monde des chansonniers qui ne manquaient pas de le moquer. Un soir, il réunit les plus connus et les invita à réciter un poème, offrant une voiture 5CV au meilleur d’entre eux ! Ce fut Léo Lelièvre qui l’emporta avec ce quatrain :
« Lelièvre, mon aïeul, que l’on blague à la ronde
Par la tortue, un jour, fut battu de très loin
Moi, grâce à Citroën, je gratte tout le monde
Rien ne sert de courir, il faut un moteur à point »

En 1968, après 53 ans d’activité, l’usine de Javel cessa de produire. La fin d’une histoire.
Mais la relation avec le 15e arrondissement ne cessa pas pour autant : en 1992, fut inauguré ce parc remarquable, où nous avons le plaisir de nous retrouver cet après-midi, tous ensembles, un parc qui porte le nom d’André Citroën.
Grâce à cet espace vert où peuvent être admirées toutes sortes de plantes, grâce aussi à la station de métro Javel-André Citroën, le 15e arrondissement et Citroën sont liés à tout jamais.
Cela contribuera à ce que le mythe Citroën reste vivant, reste une source d’inspiration.
Merci à tous d’être là. La famille Citroën, ici présente, apprécie.
Pour finir, je m’adresse à mon grand-père : 75 ans après ta disparition, ton nom est partout, ton œuvre est admirée, la France et ta famille sont fiers de toi.

Thursday, July 22, 2010

 

Chronique dans "Le Monde.fr" sur la vidéo dans le football

LE.MONDE.FR

Le succès de l'arbitrage VIDEO dans les autres sports
par Henri-Jacques Citroën
09.07.10

L'arbitrage vidéo : un succès dans d'autres sports

Pourquoi les dirigeants de la FIFA sont-ils des conservateurs timorés à propos de la vidéo dans l'arbitrage ? TANT DE SPORTS L'ONT DEJA ADOPTEE AVEC SUCCES, sans traumatisme !
* la NFL (National Football League / football américain) dès 1986 !
* La NHL (National Hockey League) en 1991,
* la NBA (basket-ball) en 2002,
* le rugby,
* le tennis (tournois du grand chelem hors Roland-Garros),
* le baseball (pour la vérification des homeruns et il est question de l'étendre à d'autres phases de jeu).

Que d'erreurs évitées ! Quelle tranquillité pour les arbitres qui ont le droit de douter, qui ne peuvent pas tout voir sur un terrain si vaste où 22 gaillards sont en mouvement constant ! Ils trouveront dans la vidéo la certitude recherchée ! Combien d'injustices supprimées, des injustices qui désespèrent tant les supporteurs, surtout dans notre football qui réveille de si fortes passions partisanes et des sentiments nationalistes ! Fini les « traumatismes à vie » causés par le but marqué de la main par Maradona ou par le but récemment refusé aux anglais lors du match contre les allemands !

Que la vidéo freinerait le rythme du jeu ? Quel mauvais argument contre la vidéo alors que le football est déjà un jeu sans cesse arrêté par des joueurs fauchés qui tardent à se relever, par des fautes, des coups francs, des sorties en touche, la préparation des tirs de corners, la remise en jeu des 6 mètres, etc. La technologie actuelle permet de vérifier une situation en QUELQUES SECONDES.

Que la FIFA réagisse pour qu'elle ne soit plus la « Fédération pour l'INJUSTICE dans le Football Association » !
Courage, la FIFA ! Ce n'est pas si compliqué ...

Henri-Jacques Citroën
07/07/2010

Thursday, September 03, 2009

 

Documentaire "En avant, toute ! Autour du monde en Citroën"

Participation dans le documentaire "En avant, toute ! Autour du monde avec Citroën" ("Half-track heroes, the Crusades of André Citroën"), réalisé par Vidicom Media Productions (http://www.vidicom-tv.com/) pour la télévision franco-allemande ARTE.

Cela me permit d'avoir le plaisir et l'honneur de conduire une autochenille Citroën dans la Mer de Sable près d'Ermenonville !...

 

Interview dans le magazine JOYCE (Madrid)

Interview dans le magazine JOYCE de Madrid, publiée en avril 2004

Photos prises par Jacques Torrégano (www.fedephoto.com à la page 19)

 

Préface du livre "TRACTION" d'Olivier de Serres



Rédaction de la préface du livre "TRACTION, au Panthéon de l'Automobile", livre définitif sur la Citroën "Traction Avant", écrit par Olivier de Serres (édition Anthèse), publié en 2008.

 

Invité dans une émission de la TV allemande SWR (mai 2009)

Participe au jeu et talk show "Ich trage einen grossen namen" (Je porte un nom fameux) de la télévision allemande SWR

Emission diffusée le dimanche 17 mai 2009

 

Interview dans la revue CAPITAL (France)

Voir l'interview dans le No. 95 du magazine CAPITAL (août 1999)

Saturday, July 25, 2009

 

Site Internet / Pagina Web / Website



Mon site Internet / Mi pagina Web / My Website :

www.henricitroen.com

Saturday, January 24, 2009

 

CV de Henri-Jacques CITROËN





HENRI J. CITROËN

Nacido el 5 de diciembre de 1953, en Madrid (España)
Hijo de Bernard Citroën y nieto de André Citroën
Tres hijos
Nacionalidad Francesa

ESTUDIOS

· Ecole Sainte-Geneviève (Versailles, Francia) : preparación a los concursos nacionales de las Grandes Escuelas de Administración de Empresas, Comercio y Economía (1970-1972)
· Graduado de H.E.C (Ecole des Hautes Etudes Commerciales / Francia) en 1975
· Diplomado (DEUG) de Derecho en la Universidad de Paris-Sceaux en 1975


EXPERIENCIA PROFESIONAL

· 1976-1978: Asesor del Presidente de la Comisión de Economía de la Cámara de Diputados de Venezuela (cumpliendo el servicio militar francés)
· 1978-1980: Gerente General de BATPARIS (filial del grupo francés BCB), empresa dedicada a implantar compañías francesas en Venezuela.
· 1980: Creación de REPRESENTACIONES HENRI J. CITROËN, empezando con la representación del grupo siderúrgico francés USINOR.
· Desde 1982, ampliación de la lista de representaciones industriales con estas especialidades :
- Aceros inoxidables y aceros especiales (Usinor Industeel, Ugine-Savoie Imphy, Sprint Metal, La Meusienne, IMS-Abraservice, siderúrgica belga ALZ, Manoir Industries, etc.)
- Cobre y aleaciones de cobre (KME-Tréfimétaux)
- Materias primas : Houillères du Bassin de Lorraine, Péchiney Electrométallurgie, Brandeis Intsel, etc.
- Equipos y Maquinarias (CMD Engrenages et Réducteurs, Dragon-Babbitless, SEEE-Société d'Etudes et d'Entreprises Electriques, etc.)
· Desde 1988, representación de Bernardaud (Porcelaines de Limoges)
· Desde 1996 : presidente de HENRI J. CITROËN Y ASOCIADOS, empresa de importación y distribución de vinos y espirituosos (Champagne Taittinger)
· 1997-2005 : Director de TOTAL OIL AND GAS VENEZUELA (filial del grupo Total), encargado de las Relaciones Institucionales y de la Comunicación.

· Desde 2003, Asesor de Relaciones Institucionales de grupos industriales (Total Venezuela, Ypergas, Proactiva Medio Ambiente, Holcim, Sanofi Aventis, Lafarge, L'Oréal, General de Servicios Salud Venezuela, Cestaticket Accor, etc.)

ACTIVIDADES DIVERSAS

· Julio de 1985: Organización del viaje a Venezuela de Raymond Barre, ex Primer Ministro de Francia y candidato presidencial.
· De 1974 a 1988: Artículos sobre la economía de Venezuela en los periódicos franceses Le Figaro y La Tribune de l'Expansion, reproducidos en la prensa venezolana.

TITULOS

Desde 1987, Consejero del Comercio Exterior de Francia (nominación del Ministro de Comercio Exterior). Desde noviembre 2009, presidente de la Seccion Venezuela de los Consejeros de Comercio Exterior

DIVERSOS

Miembro del club de Polo (París) y del Altamira Tennis Club (Caracas)
Deportes : Tenis
Hobby : organizar expediciones en zonas de Naturaleza virgen
Idiomas : francés, castellano, inglés

 

Mon mariage avec Delphine Vos, le 21 mars 2008

Mariage de Delphine et Henri le 21 mars 2008



DISCOURS DE JEAN-MARIE GUILLERMOU



Mon cher Henri,
Ma chère Delphine,
Mesdames et Messieurs, chers amis, queridos amigos,

Je me disais que parler après Henri c’est un peu comme évoquer la cascade du bois de Boulogne après le salto Angel mais enfin… face à un tel évènement historique, celui du mariage de Henri et de Delphine, Mesdames et Messieurs force est de mettre chapeau bas !

Chapeau bas d’abord devant tes discours, Henri… Certes ils ne durent pas 6h et plus, comme ceux d’un certains Hugo (pas Victor), mais tu as le don de toujours trouver le mot juste, la citation qui fait mouche, la parole qui émeut et l’humour qui frappe l’esprit. Bref ce qui manque généralement, en plus du temps, à ceux dont tu fus le nègre infatigable et auxquels je me flatte d’avoir appartenu !. Je parle à l’imparfait mais pas le moindre doute ne planera sur mon speech de ce soir, hélas !...
Je me rappelle ainsi commencer à Caracas devant un parterre d’officiels mon premier discours en espagnol, que tu m’avais donc préparé, en expliquant que j’espérais être capable de comprendre dans six mois ce que j’étais en train de lire !
Ou bien, devant le gratin de Caracas médusé, expliquer tout le bien que je pensais de l’utilisation du fil dentaire dans la confection des maillots de bains des jeunes filles vénézuéliennes...
Cela ne s’oublie pas !!

Chapeau bas Henri à ton côté aventurier, tu as de qui tenir il est vrai et à côté de toi Humbolt n’est pas grand chose !
Ne peuvent hélas comprendre ici que ceux qui, comme nombre d’entre nous ce soir, ont dû faire face avec courage, vaillance et souvent abnégation à la moiteur infernale de la jungle amazonienne dans laquelle tu nous entraînais. Ces expéditions, c’était à la fois la Mission Citroën et ta Croisière verte.


Et nous,
• menacés de toutes parts par les loutres et les tortues mata-mata, par les piranhas que tu nous forçais à pêcher, par ces migales et ces grenouilles mortelles qui nous poursuivaient,
• traversant sous l’attaque persistante de moustiques kamikazes des torrents tumultueux ou des lagunes recouvertes de mangrove hostile où il fallait se baisser à chaque branche dans nos pirogues effilées et à l’équilibre ô combien instable,
• là enfin où la main de l’homme n’avait quasiment jamais mis le pied,
• escalant des cascades du haut desquelles certains d’entre nous n’hésitaient pas à se jeter dans le vide pour échapper à la torpeur de la chaleur tropicale tandis que d’autres subissaient la torture des massages des jacuzzi géants des chutes d’eau frémissante,
• naviguant la nuit à la lueur des yeux des crocodiles et criant avec les piranhas qui giclaient dans les pirogues
nous risquions nos vies à chaque pas, à chaque coup de rame, menacés de noyade dans chaque rivière, nos peaux meurtries à vif par la brûlure des coups de soleil et de la prétendue lithothérapie des rochers réchauffés sur lesquels nous nous allongions un peu pour tenter en vain de récupérer…
Et quand, par miracle, nous arrivions à revenir indemnes le soir au campement, il nous fallait encore subir l’absorption de breuvages aux noms étranges comme caipirinha ou autres Taittinger et déjà subir tes discours dans lesquels tu nous distribuais avec une très grande cruauté et selon un scénario bien rôdé une série de cartons jaunes ou rouges retraçant sans pitié nos performances de la journée…

Et pauvres de nous comme ô combien de marins, combien de capitaines qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, nous revenions à chaque fois pacifiés et émus des rencontres que tu organisais, avec une nature époustouflante et avec des amis choisis avec qui nous partagions le bonheur précieux et le luxe inouï de ces moments uniques.

Ce que tu nous as fait subir, Henri reste à jamais gravé dans nos cœurs et j’ai bien peur que tu profites honteusement du fait que cela, nous ne pourrons jamais te le rendre !!

Chapeau bas, Henri !

Chapeau bas aussi à Delphine !

Delphine, je veux saluer en toi l’esprit conquistador bolivarien. Tous les quasi-guérilleros que nous sommes devenus sous l’influence de Henri, connaissent le mot célèbre du Libertador qui disait :
"Si la nature s'oppose à nos desseins nous la combattrons et nous ferons en sorte qu'elle nous obéisse".

Eh bien Delphine ton opiniâtreté est aujourd’hui récompensée, le bel Henri tombe enfin dans tes filets et ce fut de la pêche au gros !... Delphine, il y a en toi à la fois du pêcheur d’Islande et du corsaire breton !. Contrairement au Libertador dont la lutte a plutôt fini en eau de boudin, ce combat de titan toi tu l’as gagné et ton triomphe aujourd’hui resplendit à jamais au firmament de ta gloire éternelle.

Et voila, qu’en plus, Henri, grâce à toi, devient breton ! Degemer mat, Henri, bienvenue !

Chapeau bas Delphine sur tes talents méconnus et que tu caches d’ailleurs avec beaucoup d’application. Et pourtant !. J’entendais encore la semaine dernière Paul et Michel, je veux dire Paul Bocuse et Michel Troisgros, dire en toute simplicité : « Qui n’a jamais goûté la salade tomate mozzarella basilic de Delphine n’a jamais connu la félicité suprême! »

Enfin Delphine, te concernant, je voudrais évoquer l’aviateur Henri Guillaumet. Toi, c’est presque tous les mois, non pas pour le courrier postal mais pour retrouver ton cher Henri, que tu traverses l’Atlantique en surmontant ta peur et les turbulences, serrant, tétanisée, les bras des fauteuils et la main des hôtesses de l’air, tant tu as peur de l’avion ! Oui, Delphine, « ce que tu as fait aucune bête ne l’aurait fait ».

Chapeau bas Henri et Delphine !

Et puisque vous voici enfin officiellement unis, je voudrais simplement vous dire la joie toute bolivarienne que nous avons d’être avec vous ce soir, notre émotion aussi de partager cela avec vous et avec vos amis, qui sont aussi les nôtres.

Et n’oubliez pas : La pareja unida, nunca sera vencida !

Mais attention : la lucha continua !

Et enfin pour finir et à partir de maintenant: Ni un paso atras !

 

Mon mariage le 21 mars 2008 avec Delphine Vos

MARIAGE DE DELPHINE VOS ET HENRI-JACQUES CITROËN

RECEPTION AU POLO DE PARIS
le 21 mars 2008

Discours d’Henri-Jacques

Sur une jolie plage de Bretagne, la marée est haute ou, peut-être, basse. Une petite fille joue dans le sable avec son frère. Elle rie. Elle joue avec son seau et son râteau. Un petit garçon s’approche et lui propose de faire des pâtés avec elle. Elle accepte. Sa vie vient de changer.
« Le destin est ce qui nous arrive au moment où on ne l’attend pas », dit l’écrivain Tahar Ben Jelloun.
La petite fille, c’est Delphine, le frère c’est Frédéric, le petit garçon c’est Eric Béhard.
Les années passent et, chaque été, Frédéric et Delphine retrouvent Eric sous les pavés. Pardon, sur la plage pour ceux qui n’ont pas vécu Mai 68.
Un jour, Eric, devenu adulte, invite Delphine et Frédéric au Venezuela où il vit depuis longtemps. Sur son grand voilier, il les emmène sur l’archipel paradisiaque de Los Roques. Sur une des îles, écrasées par le soleil, il retrouve un ami, Carlos Valedon et tous sympathisent.
Carlos, avocat connu, a beaucoup d’amis et, parmi eux, ou plutôt, parmi elles, une personne : Marieugénie Cruz.
Marieugénie se rend en France et, suivant la recommandation de Carlos Valedon, contacte Delphine et Frédéric, qui deviennent ses amis. Fin du premier épisode.
Deuxième épisode. Marieugénie a été mon assistante à mes débuts professionnels et je l’avais perdue de vue. En 1998, mille neuf cent nonante huit, pour que mon témoin Walter, qui est suisse, comprenne, je la retrouve par hasard et nous nous racontons nos vies. Elle, à la recherche de l’homme parfait et moi de la femme idéale. Je lui décris la femme de mes rêves. Elle m’écoute avec attention puis me dit, avec une grande assurance : je peux te présenter cette femme idéale car je la connais ! Elle vit à Paris.
Donne-moi vite son numéro de téléphone car je pars pour la France dans quelques jours. Pas de chance, elle ne retrouve pas le numéro de téléphone ! Dit-elle ! Je retourne en France en mars et toujours pas de téléphone. Voyage suivant en juin : enfin elle me donne le téléphone !
J’appelle la belle inconnue. Voix sympathique, ton accueillant. Elle me donne un rendez-vous pour le lendemain au Barclays, au Rond-Point des Champs-Elysées. Mais, pourquoi me donne-t-elle un rendez-vous devant une banque, me dis-je ? En fait, c’était le bar Barclays.
J’arrive. Je la vois. Elle me sourit et je me dis : Marieugénie m’a bien compris ! En plus, cela rime. Elle me plait bien, cette nana. Même beaucoup. Elle a l’air intelligente, elle est journaliste (j’aime bien les journalistes car ils sont curieux et jouent avec les mots), elle est jolie, elle est élégante, elle a l’air décidé avec son look d’exécutive un peu « chienne de garde ». Sortons vite le manuel du séducteur ! Je crois que je lui ai un peu plu ce jour-là.
Il a fallu que j’attende une semaine avant de la revoir car elle partait pour un long weekend. Trop longue cette attente. Enfin, diner dans un joli restaurant. Cette fois, j’ai appliqué le traité du séducteur déterminé. Notre histoire dure depuis presque 9 ans.
Certains font connaissance, se plaisent et se marient deux mois après ! Nous, il nous a fallu 9 ans.
Mais avoir attendu 9 ans comporte un énorme avantage : nous ne serions pas si nombreux ce soir, nous n’aurions pas la chance et le plaisir d’être si bien entourés lors de cette célébration, si nous nous étions mariés au début de nos amours. En effet, pendant ces 9 années, des amitiés nouvelles, solides, se sont créées, en particulier au Venezuela, et la plupart de ces amis sont ici ce soir. Se trouve, en particulier, la « dream team » de nos expéditions !
- Pascale Aublin, l’amoureuse de l’Asie ;
- Susanne et Eric Doulat, l’alliance franco-allemande parfaite ;
- Christine et Michel Fourré, toujours si chaleureux mais soyez gentil avec lui car il a été champion d’Europe de karaté !
- Martine et Jean-Marie Guillermou, toujours contents et si hospitaliers,
- Jean-Michel Gires, le maître de l’environnement et des reflets pris en photo,
- Evelyne et Jean-Marie Hilaire, la bonne humeur et la générosité en personne !
- Sophie et Elias Kassis, la gentillesse personnifiée,
- Martine et Pierre-Jean Vandoorne, des passionnés de l’Amérique Latine et des animateurs hors pair ; Pierre-Jean nous a virtuellement marié lors d’une fête à Caracas lorsqu’il y était ambassadeur mais il parait que cela ne valait pas !
Je regrette que mon ami Laurent Aublin, qui nous a reçu avec tant de délicatesse et d’élégance, avec sa chère Pascale, dans sa résidence de l’Ambassade à Bangkok, soit absent mais il est, hélas, atteint d’une maladie très grave qui me fend le coeur.
Avec ces amis, nous avons partagé tant de moments de plaisir, d’émotions, dans les diners en ville, les réceptions à l’Ambassade, sur les plages et, en particulier, lors de nos expéditions dans la Nature vierge et magnifique du Venezuela ! Avec certains, nous avons vécu des moments de grandes tensions lors de tous ces événements politiques déclenchés par la Révolution bolivarienne : je pense en particulier à nos ambassadeurs Laurent Aublin et Pierre-Jean Vandoorne, et aux président successifs de Total Venezuela, Jean-Michel Gires, Jean-Marie Guillermou et Georges Buresi, mes amis tous présents ce soir avec leurs chères épouses Marie-Hélène, Martine et Annie. Annie, la gentillesse tranquille.
A propos, bon anniversaire, Marie-Hélène ! On va s’occuper de toi dans un instant …
Trois nouveaux amis rencontrés à Paris. Je salue la présence de Marie Sénéchal, mon avocate favorite, pleine d’humour et de vie, qui a accepté d’être ce soir la maitresse de cérémonie, et de son cher Jean-Michel Riera, photographe et grand connaisseur des mondes rarement fréquentés par le commun des mortels. Et aussi celle de Rodolphe Juy-Birman, un redoutable procureur qui déborde d’humour !
Merci à Nuria Béhard, la promotrice du bikini, elle vous expliquera, et à Titina Valedon, la reine du bijou, elle vous expliquera aussi, et à Guadalupe Voegeli, l’épouse de mon témoin, d’être parmi nous.
Je salue la présence des Piltant, Léa et Henri, les princes de l’immobilier, des amis qui ont vécu longtemps au Venezuela, et que j’ai retrouvés à Paris au cours de ces fameuses 9 années.
Merci à mon ami Gilles de Juvigny d’être venu, lui qui dirige l’entreprise des engrenages créé à l’origine par mon grand-père André Citroën en 1901.
Je salue la présence de Laurence Duval, une de mes conseillères sentimentales, et de son mari Lionel, et aussi celle d’Arnaud Nourry, qui inonde le monde de livres. Il vous expliquera.
Je regrette l’absence, ce soir, de mes grands amis, restés au Venezuela : mes conseillères sentimentales Maria Antonia Dolman, Lucy Keme et Virginia Vivas et ceux que je considère comme des frères : Philippe Toledano, Alexis Matheus et Maximo Dolman. Mes amis Lellouche. Les Debertrand qui n’ont pas pu venir de Lybie. Et aussi mes chers Tom et Gloria Ronai, qui résident aux Etats-Unis. Je regrette l’absence de mon amie Francine Dubédat retenue dans sa chère Alsace et de Marc-Olivier Laurent, mon compagnon d’études qui a été mon modèle intellectuel ! Et bien sûr de Marieugénie Cruz qui m’a fourni LE numéro de téléphone qui a tout changé.
L’enfant qui sommeille en moi a été fasciné par une rencontre avec quelqu’un ici présent : il s’agit de Michel Bernard, un ancien du GIGN qui a participé à toutes les opérations que vous avez pu suivre dans les médias et qui a eu le privilège de côtoyer, dangereusement, le commandant Massoud dans les montagnes de l’Afghanistan. Le pauvre Michel, je le harcèle de questions sur la vie, la mort, la cruauté, le courage, les techniques de combat, et comme il aime converser, il me répond. Merci d’être venu avec ta chère épouse Patricia que tu aimes depuis ton enfance !
Merci à tous ces amis d’être venus ! Que ceux qui n’ont pas été mentionnés me pardonnent. Je ne vous connais pas tous mais ce sera chose faite à la fin de cette fête.
Quel plaisir aussi de retrouver tous ces membres de ma famille qui ne se regroupent que trop rarement !
La présence de Suzanne Calmel m’enchante : c’est elle qui a permis à mon père de vivre un veuvage heureux. Cette amie de cœur de mon père, dont la gentillesse est légendaire, est comme une mère pour nous. C’est aussi notre fournisseur attitré de macarons !
Mon père aurait aimé être ici ce soir, lui qui était un fan inconditionnel de Delphine qu’il voulait, ardemment, que j’épouse. J’ai une pensée émue pour ma chère mère, une animatrice hors pair qui adorait ses enfants. Elle me disait toujours : « Avant d’épouser la fille, regarde bien comment est sa mère ». J’ai regardé et je peux vous dire qu’elle est très bien la belle-mère, chère Marie-Pierre ! Une jeunesse de corps et d’esprit qui fait plaisir !
J’ai une pensée pour le père de Delphine, Jacques, qui était un bon vivant et qui me disait, avec son humour bien particulier : « Mon pauvre ami, quand vous vous marierez, c’est là que vos ennuis commenceront ! ». Bien noté. Si, à partir de lundi prochain, ça ne va pas, je vous appelle les uns et les autres… Et je me plaindrai à mes conseillères sentimentales.
Avec ce mariage, se scelle l’union entre deux familles d’origine hollandaise, les Vos et les Citroën. L’alliance du renard (« vos » en hollandais) et du citron. C’est aussi l’union entre une famille minuscule et une famille nombreuse. La famille Vos n’est, en effet, composée au total que de 5 personnes, 4 filles et un garçon. Pas une personne de plus. Marie-Pierre, Delphine, Frédéric et sa fille Clara, et la cousine Christine, si cultivée, vivante et dynamique, ici présente. Mais aussi, depuis peu, Anne, l’épouse de Frédéric. La famille Citroën, celle qui descend directement d’André Citroën, est proche de la trentaine de membres.
Je salue la présence de mes chers enfants Charles-Henri, Clémentine et Anne-Rosalie, en espérant que le prochain grand rassemblement de la famille et des amis se fera à l’occasion du mariage de l’un d’eux. Je pense aux deux grands car Anne-Rosalie est encore trop jeune ; pourtant, c’est elle la seule qui semble très amoureuse ; son amoureux, Nicolaï, est d’ailleurs ici. Avec mon mariage, j’espère vous montrer la voie.
Je salue la présence de mes chers frères Philippe et Bernard, de Bernard au raffinement dans toute sa splendeur, de ma belle-sœur Victoire, toujours si gentille, et de mes neveux Charles-André, dont j’ai apprécié le calme face aux crocodiles de la jungle vénézuélienne, et de la si mignonne Laeticia pour qui le golf n’a plus de secret.
Je salue mes cousins germains avec qui nous avons partagé une enfance heureuse : André, mon complice de toujours, Jean, le grand collectionneur d’art africain, René avec qui mes conversations ont toujours été infinies, et Claire, dont je me sens très proche depuis une fameuse beuverie en Hongrie quand nous étions adolescents, Jean-Marc Péquignot le mari sympa de Claire, et ma chère nièce Donine de Saint-Sauveur, qui est ma confidente de toujours.
Merci aux Vesval, Babeth, la droguée au chocolat que je satisfais avec des livraisons périodiques de chocolat vénézuélien, et Bruno, le roi des assurances, et aux Mestre, Marie-Hélène et Michel, toujours si agréables et hospitaliers, merci d’être ici ce soir. Merci Tristan, mon neveu et filleul, d’être venu avec ta jolie épouse Y-Lan. Salut à mon neveu Alexandre !
Je salue la présence des témoins de Delphine, Véronique et Nathalie, qui forment un trio infernal de copines coquines et fumeuses invétérées. La première s’est mariée l’année dernière avec Axel, Delphine maintenant, le tour de Nathalie est attendu !
Je remercie mes témoins Chantal Nemes-Mercier et Walter Voegeli de m’accompagner dans le démarrage de cette expédition qu’est le mariage. Chantal, la douceur en personne, est mon amie de toujours ! C’est elle qui produit le vin de Bourgogne servi ce soir ! Walter, qui est venu spécialement du Venezuela, est un « grand suisse » qui est tout simplement mon ami : j’apprécie sa conversation, son goût pour la gastronomie, son sens de l’humour, parfois sarcastique, son dynamisme, sa sympathie et sa relative indiscipline lors de nos expéditions dans les contrées sauvages de l’Amazonie.
Last but not least, je salue la présence de Delphine sans laquelle ce mariage n’aurait pas pu avoir lieu ! Ca c’est une tautologie !
Grâce à elle, j’ai découvert divers univers. J’ai découvert la Bretagne qui n’était pour moi qu’une vue de l’esprit : le nez de la France sur les cartes de la météo qui y signale toujours du mauvais temps et où, par conséquent, personne ne va ! J’ai découvert la bonne bouffe (grâce à ses parents plus que grâce à elle), les vrais apéros à la française et les festins d’huitres. J’ai découvert une fille avec qui c’est un plaisir de voyager car elle est toujours intéressée et contente. C’est une fille qui fait rire et qui aime rire et, en plus, elle apprécie mon humour ! Elle est sportive. C’est une imitatrice hors pair : écoutez-la parler avec l’accent marseillais, elle peut rivaliser avec Jean-Marie Hilaire dont c’est l’accent naturel. C’est une fille intelligente avec qui il est bon de converser.
C’est une fille que tout le monde aime et apprécie. Et si je l’aime, sachez que ce n’est pas pour m’aligner sur la majorité. C’est, tout simplement parce que je l’aime.
« Là où l’on s’aime, il ne fait jamais nuit », dit un proverbe africain.
Merci, Delphine, d’avoir prêté ton râteau et ta pelle à Eric !

Saturday, April 01, 2006

 

Obsèques de Bernard Citroën (1917-2002), fils d'André Citroën

CHAPELLE SAINT-LOUIS DE L’ECOLE MILITAIRE
(PARIS)

MESSE DU 23 OCTOBRE 2002

EN MEMOIRE DE BERNARD CITROËN

(décédé le 9 août 2002)


Allocution de son fils Henri-Jacques



Dans cette enceinte prestigieuse, dans cette Maison du Seigneur où tant de héros militaires ont dû se recueillir et prier, je ne peux m’empêcher de penser aux propos que tenait notre père sur la guerre, sur les combats pour la France et pour la liberté, sur sa guerre comme pilote de bombardier. Il nous en parlait souvent, lui dont le physique frêle faisait plus penser à un intellectuel raffiné qu’à un guerrier. Et Dieu sait qu’il s’est bien battu.

Il était conscient d’appartenir à une famille de combattants dont certains ont payé tragiquement de leur vie leur engagement : son oncle Bernard Citroën , le frère d’André, a été tué dans les tranchées en 1914 en train de secourir un compagnon blessé ; son cousin Louis Citroën, chef régional du Réseau Résistance-Fer de Marseille, est mort à Auschwitz en 1944 ; son oncle Jacques Bingen qui, après la mort de Jean Moulin, venait d’être nommé délégué général par intérim du gouvernement du général de Gaulle en territoire occupé, préféra se suicider, avant d’être pris par l’ennemi, pour ne pas risquer de donner les secrets de la Résistance. Aucune fierté dans les propos de notre père, ni la sensation d’être un héros : pour lui, il était normal de défendre la patrie avant tout, sans états d’âme. Une grande fierté, cependant : être commandeur de la Légion d’Honneur. En tout cas, nous sommes fiers de lui.



Le récit de sa guerre figure dans un livre que notre père a écrit et publié. C’est le livre de sa vie et de celle de son père. Ce livre est dédié à des personnages qui n’existent pas ! Moquerie suprême adressée à son entourage. Ce salut ironique et sarcastique explique tout. Car notre père était un romantique perdu dans ses pensées et dans sa logique faite de passions. Dans une logique autre que la nôtre.

Pour lui, le monde donnait un spectacle affligeant. C’était un lieu de dominations et de souffrances. Il souffrait sincèrement pour tous ceux qui souffraient. La souffrance des autres n’était jamais banale pour lui.

Détaché des contingences matérielles, il n’avait aucun besoin : il était un esprit pur qui trouvait son plaisir dans le tennis, la littérature, la poésie et les jeux sans grand enjeu.

Dans un des nombreux poèmes qu’il a écrits, il se décrit simplement comme « pilote, ingénieur, écrivain solitaire ». Un écrivain solitaire heureux d’être membre associé de l’Académie du Var, son autre fierté. Notre mère disait toujours qu’il aurait dû être un tranquille professeur d’Université plutôt que polytechnicien dans ce monde difficile de concurrence où le rêveur n’a pas sa place.

Il croyait dans les médecines douces qui revêtent certainement un aspect plus poétique que la médecine scientifique. Il y voyait l’instrument élégant de la guérison pour tous en général, pour les plus démunis en particulier. Il était préoccupé pour les autres. C’était un homme inquiet. Et pour se libérer de l’angoisse, un recours permanent, un appui en qui il avait pleine confiance : la Vierge Marie. Lui, qui s’était converti au catholicisme pendant les années 50 (j’ai d’ailleurs assisté à son baptême), avait une dévotion pour la Sainte Vierge qui m’a toujours impressionné. Dans les dernières semaines de sa vie, alors qu’il souffrait tant, il la priait, il priait, il priait sans relâche. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour lui. Prions pour lui.

 

50e anniversaire d'Henri-Jacques Citroën / Discours


Cena de su 50º cumpleaños

5 de diciembre de 2003


DISCURSO DE HENRI J. CITROËN SOBRE SUS AMIGOS




Señor Embajador, señores diputados, queridas amigas, queridos amigos, mis “panas” todos.

Es una manera muy protocolar de saludarles pero la mayoría de Ustedes saben que yo soy pendiente del protocolo aun en los lugares y momentos más insólitos. Yo sé que es un motivo de burla pero no importa. Veo al protocolo cómo una manera de establecer el contacto y la armonía entre los amigos. Cuando tengo el placer de llevar a algunos de Ustedes, los llamados aventureros, a las expediciones que organizo periódicamente hacia el espléndido e impresionante Sur de Venezuela, ellos disfrutan, a menos que se quejen en silencio, de ciertas exigencias protocolares: cuando estamos almorzando o cenando en la selva de Amazonas, al pie de algún tepuy del estado Bolívar, en la orilla de algún río de aguas oscuras, la ubicación de cada quien en la mesa esta predeterminada.

En dichas expediciones, hay una tradición : al terminar la cena, me paro y hago el recuento de los eventos e incidentes del día, y doy mis apreciaciones sobre el comportamiento de cada quien. Y esto es el punto de partida de un dialogo entre todos, siempre muy animado e humorístico. Hoy quisiera hacer lo mismo sobre otra expedición : los años compartidos con Ustedes.

Con una vida afortunadamente intensa, con tantos eventos vividos en vuestras compañías, el ejercicio es difícil. Que contar que lo resuma todo? Que contar que sea significativo? Que contar que les interese a todos? Además, estoy frente a un desafío planteado por mi amiga Guadalupe de Voegeli quien me advirtió hace poco : “Si tú hablas más de 3 minutos, la gente se va a aburrir y no te escuchará” ; por otro lado, su marido, mi gran amigo Walter Voegeli, que me conoce bien, me advirtió : “Si tú hablas de tus amigos, hablarás tres horas!”. Tres minutos? Entonces el discurso ya estaría terminado! Tres horas? Sería un “Aló, Citroën”! Mi alocución durará el tiempo necesario para decirles cómo disfruto de vuestra amistad.

Por qué Ustedes están aquí? Cuando decidimos, con mi novia Delphine, organizar esta fiesta, vino inmediatamente la pregunta : “A quien invito?”. Para no olvidar a nadie, empecé a hojear mi libreta de direcciones y escogí las personas que despertaban en mi mente un sentimiento grato, de simpatía, de amistad. Me recordé la frase de Graham Greene : “La amistad es una emanación del alma; es algo que uno siente”. Aquí están unos amigos íntimos, están los amigos cercanos que veo a menudo, con quienes comparto a veces placeres y distracciones, están los amigos que veo poco por una imperdonable inercia o por las circunstancias de la vida, pero que me hacen sentir contento cuando nos encontramos ocasionalmente.

Me siento feliz de estar rodeado por Ustedes. Ustedes que contribuyen a que viva emociones compartiendo conversaciones placenteras, momentos sencillos y momentos intensos. Que aceptan escuchar los cuentos de mis vivencias. Pues parece que hablo mucho...

Hoy se celebra mi cumpleaños pero yo celebro varios aniversarios :

· 25 años que soy amigo de Alexis Matheus, de Philippe Toledano y de Tom Ronai; 25 años que conozco a Marieugenia Cruz-Bajares y a Olivia Bardinet; 25 años que comparto con Guillermo Machado Mendoza, Emilio Baron, Antonio-José Montani, Charles Roccía, Pierre Roger y Léonard Faure los altibajos de la política y de la economía de Venezuela : cuantas luchas no hemos librado al mismo tiempo!

· 20 años que soy amigo de José Toledo.

· 15 años que yo soy amigo de Jacinto Añez, de Máximo Dolman y de Ramón José Medina, de Alain Couturier y de Jesús “Chubeto” Valecillos, de mis socios de Puerto Ordaz : José Luis Mora, Romeo Scrivante y Rodolfo Churion, quienes vinieron de la bella Guayana para participar en esta fiesta.

· 10 años que soy amigo de Ana María de Boulton, de Rudi Daini y de Carlos Leyva.

· 5 años que soy amigo de Walter Voegeli; 5 años que conocí a Virginia Vivas y a Jean-Pierre Gevrey, a José Suárez Núñez y a Alfredo Carquez

En realidad, celebro hoy el día en que les conocí a cada uno de Ustedes!

Estas son amistades que duran, con amigos inteligentes y activos, afectuosos y fieles, que estimo y admiro. Y no importa si, con algunos de Ustedes, los encuentros carecen, lamentablemente, de frecuencia : la verdadera amistad vuela sobre el tiempo.

Permítanme ahora hablar de Ustedes. Que me perdonen los que no mencionaré pero no quiero que la cena se enfríe.

Primero, mencionaré a 5 amigos queridos que extraño mucho pues ya dejaron este mundo. Contaron mucho para mí.

- Ramón Kobritz : un ganadero del Estado Bolívar. Con él, compartí la vida de los vaqueros cómo en las películas publicitarias de Marlboro, cabalgando por las sabanas y selvas de su inmenso hato, aprendiendo a conocer algunos secretos de la Naturaleza y a controlar los temores que pueden inspirar insectos y culebras. A caballo o en los chinchorros, hablábamos y hablábamos. Todo nos separaba : educación, cultura, profesión y manera de vivir. Pero lo esencial nos unía : la amistad, para siempre. Con él, entendí la frase de Salluste : “Tener los mismos deseos, las mismas aversiones, es en ellos precisamente que reside una sólida amistad”. Su viuda y sus hijas son grandes amigas mías.

- Jacques Tarbes Llanos, un petrolero venezolano francés. Fue director de Lagoven y presidente de PDVSA EEUU. La inteligencia en persona. Un don de gente absoluto. El maestro de los anfitriones que ponía a valer, con humor siempre, sus amigos y sus invitados.

- Carlos Aristimuño Tamayo : un gentleman ejemplar de la elite tradicional venezolana. Una cultura inmensa, una gran elegancia, una cortesía infinita, una gentileza inolvidable. Sus amigos lo querían mucho, las mujeres lo admiraban ... Que alma atractiva!

- Freddy Behrens : un industrial venezolano, francés de corazón, que instaló a la Toyota japonesa en Venezuela. Yo que me llamo Citroën, consideraba su relación con dicha marca de automóviles cómo un defecto! Freddy Behrens era el hombre culto, el hombre refinado, el hombre elegante que cultivaba el arte del buen vivir. Vivió intensamente. Amaba a su país donde no temía invertir. Me contenta que su hijo Alfredo esté con nosotros en esta noche!

- Mi mentor : el médico Victorino Márquez Reverón. Un gran intelectual. El hombre honesto cuyos consejos eran solicitados por los dirigentes políticos. Me enseñó la Historia de Venezuela. El y su familia fueron unos testigos excepcionales de la Historia de este país: su abuelo fue Presidente de la República, su padre fue muy activo en la política de los años 30 y 40, y él fue médico y confidente de todos los Presidentes de la IV República, en particular de Rómulo Betancourt, el fundador de la democracia venezolana. Tuvimos conversaciones interminables sobre los acontecimientos. Cercano al partido Acción Democrática, me hizo descubrir la social democracia. Es un placer contar, en esta fiesta, con la presencia de su hijo Victorino!

Con Victorino Márquez, Freddy Behrens y Carlos Aristimuño, vivimos una experiencia excepcional. En 1985, invitamos a Venezuela al estadista francés Raymond Barre, ex Primer Ministro y candidato presidencial. Los dirigentes del país le recibieron con mucho cariño, entusiasmo e interés. El viaje tuvo la segunda cobertura de prensa más amplia después de las 2 visitas del Papa! Permítanme relatarles un evento que nadie conoce. Después de la reunión privada con el presidente de la República, Jaime Lusinchi, y del almuerzo ofrecido por este con la presencia de los principales dirigentes del país, el presidente le pidió a Raymond Barre que le siguiera. Le llevo a la Sala del Consejo de Ministros. Todos los ministros estaban sentados. El presidente dijo: “Señor Barre, este es el Consejo de Ministros de la República de Venezuela. Usted lo presidirá! Yo me retiro”. Durante unos minutos, el gobierno de Venezuela estuvo en manos de un francés! Un momento de gran intensidad que tuve la suerte de vivir ...

Victorino Márquez me hizo descubrir la magia del Sur de Venezuela. La primera vez que me llevó al Sur del Orinoco, me advirtió : “Cuando Usted haya estado en esas inmensidades infinitas y vírgenes del Amazonas, un “virus sentimental” le pegará que le hará regresar. Sin decirme nada, me llevo a un lugar impactante y conmovedor : Kayama, en las montañas cercanas a la cabecera del río Cuchivero, donde se llega sólo por avioneta con un piloto experto. Allí, ya confrontados a lo infinito del espacio, nos confrontamos a lo infinito del tiempo, al conocer al “pueblo de Dios”, unos indígenas de las tribus Hoti y Ñ’epa, que viven cómo nuestros ancestros hace miles de años. En mi vida y en la de los pocas personas que lleve a este lugar especial, hay antes y después de Kayama.

El virus sentimental me pegó. Y por eso, organizo expediciones para descubrir, con mis amigos, los monumentos naturales que abundan en Venezuela y que son fuentes de grandes emociones. Viajes con gran contenido espiritual donde, alejado de todo, cada quien se encuentra con sí mismo y con los demás.

Aquí están prácticamente todos los miembros del grupo de aventureros : Catherine Bochet, los Couturier, Rudi Daini, los Delahousse, Katiuska Ferreira, los Guillermou, Philippe Guys, los Hilaire, Lucy Keme, los Lellouche, Franck Mainetti, Tamara Petkoff, Joris de Smet, los Vandoorne, Virginia Vivas, los Voegeli, sin hablar de los demás en la llamada “lista de espera”.

Organizo estas aventuras con una extrema precisión. Es un problema ser perfeccionista pero trae muchas satisfacciones cuando todo sale exactamente cómo uno lo ha planificado. Con la minucia, la seguidilla de eventos se vuelve armoniosa y se puede emprender el viaje relajado pues el azar tiene poco chance de perturbar. Pienso que todos disfrutan el refinamiento de nuestros paseos, con comida buena, aperitivos de antología y Champagne al pie del tepuy!

De los aventureros, quisiera decir algo sobre los “fijos”, los amigos que van con frecuencia.

- Jean-Marie Guillermou : él y su esposa Martine son unos amigos de gran sensibilidad, siempre están contentos, siempre sonríen, y es un placer ver cómo disfrutan de la vida y cómo viven intensamente su descubrimiento de Venezuela! Mi hija Anne-Rosalie, de 11 años, que les conoció hace poco, me hizo esta advertencia : “Cuando los Guillermou se vayan de Venezuela, te sentirás muy triste”. La verdad sale de la boca de los niños ...

- Walter Voegeli : un suizo tropicalizado, maestro del sarcasmo acompañado, menos mal, de mucho humor; es el hombre indisciplinado del grupo pues se escapa a solas en la selva o corre sobre las rocas resbaladizas para tratar de tomar la foto del siglo en blanco y negro! Blanco y negro! No te puedes fijar en los bellos colores de la Naturaleza!

- Virginia Vivas : la gran amiga de quien me burlo siempre. No puedo impedirlo : a quien se le ocurre ser arqueóloga en Venezuela? Creerá ella que hay estatuas o platos rotos, de otras civilizaciones, enterradas en el subsuelo? No le enseñaron que aquí sólo hay petróleo y gas, y bastante. Puede ser que lo haya medio entendido pues trabaja actualmente para la petrolera Sincor en un proyecto ecológico.

- Los Vandoorne : una pareja con mucha personalidad. Martine mostró una cualidades de animadora sobresalientes en una de las expediciones. Nos observa con cuidado y relata con mucho humor nuestras actitudes y comportamientos. Tengo el gusto y el honor de compartir con Pierre-Jean, con regularidad, momentos dedicados al análisis de la situación del país. Me impresionan sus dones de cantante y músico. Me acordaré siempre de la serenata que le dio a Martine al pie del Auyan Tepuy!

- Los Lellouche : amigos de mucho humor y siempre de buen humor, que le dan ambiente al grupo. Tremenda animadora, Suzanne! Con Jérôme, tenemos otro personaje que maneja el sarcasmo, sin maldad, con mucha experticia.

- Lucy Keme es la “niña bien” que no pierde su glamour aun en lo más profundo de la selva : lleva siempre sus cremitas y sus perfumitos con ella, pero tiene también cierta dosis de malhumor cuando la caminata se hace larga y difícil. Siempre le digo : “Ça fait mal mais c’est bon!” (Duele pero es bueno).

- Rudi Daini : el artista y el sicólogo que me enseñó a descubrir ciertos secretos del alma y de la pasión. Un día en Yutajé, organizó un sesión de relajación para todos, con una voz tan tranquilizante que hasta el perro del campamento se acostó y se puso de espalda!

- Los Hilaire son amigos que representan la gentileza en persona y que le dan mucha serenidad al grupo. Evelyne Hilaire es nuestra camarógrafa oficial

- Philippe Guys, el hombre tranquilo, el hombre que llega al Parque del Este todos los días a las 5 de la mañana, prácticamente a la hora cuando yo me acuesto. Corre y corre, y sigue una dieta de vegetales que traumatizaría a cualquier niño!

- Calixto Ortega es un amigo que también forma parte del grupo pues nos acompañó, con su esposa Soraya, a Uruyén. Parece que no practica deportes, salvo él de la política, pero, sorpresivamente, mostró, en ese lugar donde no paramos de escalar las laderas del Auyan Tepuy, una capacidad de resistencia física que él mismo no explica. Misterios del Escudo Guayanés! Subiendo y bajando las rocas, mostró un gran equilibrio. Es un hombre equilibrado, con mucho humor. Siempre me recordaré la carta que él me mandó para comentar la amenaza de atentado que tuve que manejar en la fiesta organizada por Total en la Hacienda La Vega el año pasado: “Por supuesto, escribiste, esa fiesta tenía que estar matizada por elementos que la hicieran explosiva e interesante. Afortunadamente, no pasó de ser una anécdota en tu ya agitada vida”.

- Otros amigos formaron parte de nuestro grupo pero, lamentablemente, ya no viven en Venezuela. Al vivir en un mundo muy internacional, en contacto con los que van y vienen de un país a otro, se vive la tristeza de “perder” la presencia de amigos por razones geográficas. Afortunadamente, otros vienen. Rudyard Kipling dijo : “No hay placer comparable al placer de encontrarse con un viejo amigo, exceptuando quizá el de hacerse un nuevo amigo”.

Dos amigos muy especiales, prácticamente mis hermanos, no forman parte del grupo de aventureros, por voluntad propia : Alexis Matheus y Philippe Toledano. Será que no les gusta bañarse en las “aguas negras”? Me refiero a las aguas oscuras de los afluentes del Orinoco... Ambos son amigos fieles, constantes, que “controlan” periódicamente cómo me trata la vida. Alexis es el ejemplo del amigo siempre de buen humor, siempre positivo, que disfruta plenamente de la vida. Empresario, fue senador por COPEI y me hizo conocer el mundo social-cristiano. Philippe Toledano es el cineasta francés de Venezuela quien quisiera que todo el mundo se la pase en la salas oscuras. Nuestras conversaciones son bien intelectuales. El tema del hombre y de la mujer es recurrente. El vive con mucha armonía con su mujer Diana Sánchez, una gran amiga.

Otra gran amiga es Ana María de Boulton : el símbolo de la elegancia y del refinamiento. Una dama preocupada por el entorno social, que me impresionó por su coraje durante los dos años trágicos vividos hace poco por su familia.

Yo tengo una amiga, aquí presente, que representa algo especial, aunque nos vemos poco. Pues tuvo un papel importante en la orientación de mi vida sentimental. Me refiero a Marieugenia Cruz. Un día, nos sentamos y nos contamos nuestras vidas, pues no nos habíamos visto durante años. Ambos estábamos en la búsqueda del amor de nuestra vida. Comparamos las características del hombre ideal para ella y de la mujer ideal para mi. Ella me dijo : “No busques más pues tengo esa mujer ideal para ti; llámala cuando vayas a París”. Llame a la mujer misteriosa, la invité a almorzar y, desde entonces, no la he “soltado” : aquí esta ella, mi querida Delphine. Y si esta fiesta les gusta y quieren otra, tengan paciencia pues estoy buscando las palabras para pedirle su mano a su papá... Me hubiese gustado que él estuviese aquí para pedírsela de una vez pero el vive en Francia!

Mis dos hijas, Clémentine y Anne-Rosalie, y mi hijo, Charles-Henri, también viven en Francia y lamento su ausencia en esta noche pero están estudiando en París. Los quiero mucho. Ellos me han aportado y me aportan mucho cariño y muchos motivos de satisfacción y de alegría.

Hablé tanto que no sé si Guadalupe de Voegeli está durmiendo!

Terminaré diciendo que ser amigo de Ustedes le da un gran contenido a una vida ya intensa : así, el tiempo pasa rápido y se olvida que se acumulan los años! Lo importante es seguir jugando, con libertad y con amigos estimulantes cómo Ustedes, y estar convencido que uno llena bien su vida.

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